mardi 25 mars 2014

Note : Le joggeur en voyage

Depuis le début du voyage, j'essaie de faire mon jogging matinal au moins une fois par semaine (voire 2) sauf à 4000 m d'altitude, car t'es essoufflé après avoir monté 3 marches.

Faire son jogging en voyage est différent que de le faire à domicile. Le domicile, c'est Montréal et son Mont-Royal, les 10 km bi-hebdomadaires pour la préparation des marathons annuels de Montreal, Ottawa, Boston, New-York, et j'en passe ! En voyage, c'est l'inconnu ! Car en sortant de ma tente, de mon Hotel ou de la camionnette, je ne sais où je vais courir. Généralement, trois options se présentent à moi :

- Au feeling, je choisis une direction ;
- Dans les 10 premières minutes, je repère un autre joggeur que je colle au train, en laissant un espace de deux lignes blanches entre nous afin d'éviter toute collision corporelle;
- Je me dirige vers un point culminant ou un lieu boisé.

En général, des belles découvertes et des bonnes surprises sont au rendez-vous :

- des rencontres avec d'autres joggers qui te motivent pour aller jusqu'en haut de la montagne "vamos amigo ! Vamos !"
- la traversée de paysages cachés aux yeux des touristes non-joggers: le long d'une voie ferrée au milieu de canyons, le long de sentiers montagneux avec des vues surplombantes, au pied de falaises escarpées bordant un lac transparent, le long de plages abandonnées des humains mais peuplées d'oiseaux marins, ou encore jusqu'à une crique cachée occupée par des pêcheurs locaux remontant un énorme filet rempli de poissons...

Mais c'est aussi :

- une attaque par un énorme chien dans la campagne du Kansas (une peur à presque lâcher 2-3 gouttes dans la poche pipi du slip),
- la traversée de quartiers craignos (mains moites, pieds poites, boule au ventre, suivi d'une accélération conséquente de la foulée) ou en construction (sable et poussière obstruant ta voie nasale)
- se retrouver au milieu d'un marché local et être à 2 doigts de s'éclater la face sur le bitume devant tout le monde (et faire mine de rien en sifflotant un air musical informe)

Mes tops joggings pour le moment :

- Le plus chaleureux : montagne de Cali, Colombie, avec intégration dans un groupe de joggeur;
- Le plus beau : canyon de Tupiza, Bolivie, en longeant la voie ferrée;
- Le plus dur : la campagne du Kansas, USA, perdu et attaque canine féroce.

Bref, faire du jogging permet de faire du tourisme autrement, se joindre aux autochtones joggeurs, et surtout de garder la forme afin d'arriver dans les 100 premiers pour les marathons de l'année prochaine...L'inconvénient, c'est que je n'ai pas l'appareil photo avec moi afin de capturer ces bons moments...

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